Prise de tête

Procrastination

Quel est ce truc qui vous prend la tête ? Ce problème qui tourne et tourne encore dans votre tête et qui n’arrive pas à en sortir.

La procrastination est la capacité à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser. La définition de ce mot est : Pro du latin « en avant » et crastinus « du lendemain ».  On ne veut pas décider. Pourtant décider permet d’avancer et ensuite de corriger, si c’est nécessaire. Rester sur place, ne rien changer ne peut pas créer de changement. C’est d’ailleurs Albert Einstein qui disait : « la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »

Alors l’être humain n’aime pas le changement, craint l’inconnu. Sortir de sa zone de confort demande des efforts, demande d’affronter son stress, ses peurs. Pourtant, c’est aussi la nouveauté qui créé du plaisir et un festival d’hormone qui se déclenche lié au bonheur de réussir quelque chose de nouveau.

Parfois, il faut que le corps envoie le message plus fort de la douleur du message que l’on ne veut pas. On attend aussi la douleur avant de choisir de se soigner, de guérir cette blessure.

Comment pourrait-on faire différemment ?

Les codes de sagesses de Gregg Baden proposent cette métaphore de la flèche empoisonnée. Le bouddha raconte que l’homme reçoit une flèche empoisonnée par un archer invisible et inconnu. L’homme saigne à profusion et on l’emmène voir un médecin pour enlever la flèche et soigner l’hémorragie.  En présence du médecin, l’homme refuse d’être soigné, il fait diversion.

Supposons que le médecin veuille retirer la flèche empoisonnée et que l’homme refuse tant qu’il ne sache pas qui l’a tiré. Il veut savoir qui l’a tiré, son âge, l’origine de sa famille et pourquoi il est la seule cible de cet archer. Ces questions ne peuvent recevoir des réponses rapides. Il veut savoir.

S’il devait attendre d’avoir toutes les réponses à ses questions, l’homme mourrait peut-être avant. L’homme n’a pas besoin d’avoir toutes les réponses à ses questions pour être soigné. Si ces questions sont raisonnables et les réponses informatives, même intéressantes, le médecin n’a pas besoin de ses réponses. Mais l’homme procrastine.

Parce que on ne peut connaitre toutes les réponses, retarder les réponses met de plus en plus en danger la vie de l’homme. Il serait plus prudent d’enlever immédiatement la flèche pour favoriser la guérison faute de quoi l’homme saignera d’avantages et finira par mourir.

Cette parabole nous raconte une histoire mais nous ne révèle pas la fin à savoir si la flèche est enlevé ou si l’homme est en vie malgré son insistance pour obtenir d’abord l’information.

Combien de fois retardons-nous une difficile décision par la nécessité d’obtenir plus d’informations, de renseignements. Combien de fois justifions nous le choix avant de prendre une décision déjà prise intuitivement ? Combien de fois trouvons nous nos relations, notre emploi, notre santé à cause de notre procrastination ? Que ce soit pour des questions personnelles ou intimes, professionnelles, planétaires ou climatiques, nous retardons presque quotidiennement nos choix.

Dans cette parabole, on nous rappelle 3 facteurs qui nous s’opposent et nous empêchent de réaliser nos rêves, de nos désirs, de nos buts et de nos potentiels.

1/ DIVERSION :  Nous créons des diversions qui nous détournent d’importantes décisions ou d’une action opportune et significative dans la vie.

2/ PROCRASTINATION :  En remettant à plus tard notre décision, nous créons des situations pires que la situation que nous souhaitons éviter.

3/ CHOIX : Reporter une décision difficile, nous laisse moins de choix.

Ce qu’il faut en retenir c’est de s’occuper immédiatement de ce qui se présentent à nous sans attendre.

Combien de fois avant de prendre une décision saine pour soi ?

Nous sommes comme l’homme atteint par la flèche. Nous n’avons pas besoin de tout savoir du passé pour savoir que la situation n’est pas bonne pour nous. On n’a pas a tout savoir pour s’adapter et passer à l’action. N’attendons pas d’être mort avant de décider de ce qui est bon pour soi.

Qu’est ce qui m’empoisonne ? Qu’est ce qui me fait procrastiner ? Quelles sont les meilleures options à ma disposition pour que j’assume ma situation et mes décisions.

Qu’est- ce que vous dit votre cœur, non la polarité de votre tête ?